() fanfic : JUSQU'A LA TOLERANCE (UNE BALLERINE AU COEUR)

Cristobal et Adela se trouvaient dans le vestiaire des professeurs pour faire le point en quelques sortes, à l'abri des oreilles indiscrètes. Elle, en position casi-foetale étirant une jambe tandis qu'elle badigeonnait son pied quelque peu écorché à l'usure des chaussons de danse. Lui, terminant de se laver les mains. Il referma le robinet et l'observa d'un air admiratif. Adela cessa toute activité lorsqu'elle s'en apperçut. Elle lui sourit.
- Tu penses que c'que j'pense entre Eva et Claudia est dû à c'que j'sais? Lui demanda bassement Cristobal.
Adela répondit simplement d'un hochement de tête, paraissant confuse dès lors, quelque peu nerveuse; elle se mordit la lèvre inférieure.
- Oh toi, si je n'te connaissais pas je dirai que quelque chose te tracasse dans cette histoire, en déduit Cristobal.
Elle ôta ses chaussons et posa pieds à terre sur le froid carrelage du vestiaire.
- Disons qu'une chose m'intrigue...Lui avoua-t-elle timidement avant de poser ses yeux à terre.
Cristobal eut un soudain déclic et comprit en quelque sorte où elle voulait en venir.
- Tu ne pense tout d'même pas qu'c'est moi qui ait tout raconté? Demanda-t-il.
- Non, c'n'est pas c'que je dis...bégaya Adela s'efforçant de garder son calme; les mains crispées sur sa tunique. Mais le fait est que j'n'aurais jamais dû te le raconter Cristobal, c'était un secret entre Claudia et moi, ajouta-t-elle. Et si elle savait que j'te l'ai raconté elle...
- Tu as confiance en moi? La coupa-t-il vivement.
- Et bien oui mais on n'sait jamais...tu...tu aurais pu par inadvertance en toucher un mot à je sais pas moi...Juan? Ou du moins y faire allusion, répondit-elle gênée.
- Donc tu ne me fais plus confiance, en déduit hâtivement Cristobal.
Adela plongea un instant son regard dans le sien, puis le détourna sentant qu'il était profondément irrité. Mais bien sûr qu'elle lui faisait confiance! Quelle idiote! Pensa-t-elle.
- Adela, regarde-moi droit dans les yeux et dis moi que tu me fais confiance.
Elle le regarda à nouveau tandis qu'il se rapprochait d'elle. Elle se leva, face à lui, puis elle ceignit fort ses mains dans les siennes et le regarda avec la plus infime tendresse du monde, d'un air à la fois attendri et désolé se reflétant dans ses grands yeux sombres. Il consolida à son tour leur étreinte en ceignant d'avantage ses mains aux siennes. C'était comme si à présent, il la sentait frémir sous ses doigts. Ils jetèrent tout deux successivement au fil de l'étreinte un bref regard sur leurs mains puis se regardèrent droit dans les yeux.
- Cristobal, si je ne te faisais pas confiance: je ne partagerai pas mon lit avec toi et je n'aurai jamais accepté de t'épouser, lui murmura-t-elle.
Il scanda ses yeux dans lesquels il put lire tout l'amour et la dévotion qu'elle lui portait: de l'amour vrai, le fort; le plus fort au monde à ses yeux.
Ils se sourirent. Il déposa un doux baiser sur ses lèvres puis la regarda à nouveau. Elle souriait toujours. Ils s'embrassèrent à nouveau dans un accord commun.
- Tu sais ce que j't'ai dit l'autre soir...
- Oui, d'arrêter de s'en faire pour si peu, répondit Adela, et tu as raison, depuis le début cette affaire ne nous concerne absolument pas.
- Et puis je t'ai demandée en mariage aussi!
- Hum hum...Et ce après notre décolage! Ajouta-t-elle malicieusement.
Ils s'embrassèrent.
- Pour ce qui est de l'annoncer aux autres je ne pense pas que le moment soit idéal, dit Cristobal en l'enlaçant.
Elle noua ses bras autour de son cou.
- Tu as raison. Enfin, laisse-moi en toucher un mot à Carmen seule à seule...
C'est à cet instant que Carmen surprit les deux professeurs dans le vestiaire.

oh ma parole j'hallucine !!! moi qui pensais avoir tout vu au niveau des rebondissements et ben je suis encore surprise !

vraiment tu es douée pour nous chambouler l'atmosphère entre les couples et entre les persos

j'adore !

Ils se séparèrent de façon désinvolte et cessèrent ainsi leur étreinte, gênés, et firent face à Carmen.
- Me dire quoi? Les interrogea celle-ci intriguée.
Adela et Cristobal se regardèrent ne sachant trop que dire.
- Bon, c'est pas tout mais moi j'ai un cours, prétexta Cristobal en partant précipitamment; effleurant l'épaule d'Adela au passage; comme pour lui donner du courage.
Elle lui sourit une dernière fois puis fit de nouveau face à Carmen intriguée, mais seule cette fois.
- Je t'écoute Adela, que dois tu me dire de si important? Lui demanda Carmen toujours aussi intriguée.
Adela s'assit et invita sa mère de coeur à s'asseoir à ses côtés. Ainsi, Carmen comprit qu'il s'agissait plus d'une confidence que d'un problème lié à son école, fort heureusement pour elle.
Les deux femmes se regardèrent. Carmen prêta l'oreille à la confidence qu'allait lui faire sa fille de coeur.
- Voilà, Carmen...Euh...Comme tu le sais, Cristobal et moi...euh...bégaya timidement Adela émue...
- Vous êtes ensembles, continua Carmen.
Elles se sourirent et rirent nerveusement.
- Oui, murmura Adela...Et c'est en grande partie grâce à toi ajouta-t-elle toujours aussi émue.
Carmen lui sourit, l'invitant à poursuivre.
- C'est vrai, Carmen, tu as toujours été là pour me conseiller quand ça n'allait pas, reprit Adela...et...enfin...pour Cristobal et moi, tu as toujours été là aussi...murmura-t-elle timidement. Si lui et moi on est ensembles, c'est en partie grâce à toi, et on tenait tout deux à te remercier.
Une larme roula sur la joue d'Adela.
- Et...reprit Adela la voix nouée avant de n'être assaillie par un sanglot l'empêchant de continuer.
- Vous avez décidé de vous séparer? Vous avez des problèmes?Lui demanda aussitôt Carmen inquiète, posant affectueusement une main sur son épaule.
- Non, rit Adela tout bas.
- Bien, sourit Carmen, riant nerveusement de même.
- Cristobal et moi, nous avons décidé de nous marier, avoua timidement Adela; séchant ses larmes; le sourire aux lèvres.
- Mais c'est merveilleux! S'exclama Carmen émue et heureuse; étreignant sa presque fille dans ses bras.
La "mère" et la "fille" s'étreignirent toutes deux émues l'une envers l'autre.
- Et vous l'avez annoncé aux autres? Demanda Carmen après cette étreinte.
- Non pas encore, avec les problèmes de l'école en ce moment, nous nous sommes dit qu'il fallait attendre un peu...
- D'accord, acquiesça Carmen.

- Ça n'a pas changé murmura Lola, tandis qu'elle franchissait le hall de l'école Carmen Arranz au bras de Nacho, qui quand à lui se trouvait quelque peu assailli de regard remplis de curiosité de la part des jeunes filles pour qui il était pour ainsi dire "le beau gosse de l'école", et de regards envieux de la part des jeunes hommes à la vue de Lola à son bras. Lola le remarqua vite en jetant à son tour quelques regards furtifs envers les quelques élèves séjournant dans le hall; assis sur les marches du grand escalier bleu ou passant à tout hasard.
- Sauf ça...Ajouta-t-elle amusée en regardant la figure quelque peu déconfite de Nacho qui semblait peu à peu rougir face à sa notoriété acquise au fil des années.
- Hein quoi?
- Quel séducteur pouffa Lola.
Le jeune homme répondit de suite par un de ses sourires narquois sans se douter qu'il était de loin observé par Lucia et Pelagïa; appuyés sur la rambarde au premier étage.
- Tu la connais? demanda Lucia à Pelagïa, désignant discrètement Lola du doigt.
- Non, répondit Pelagïa perplexe imaginant bien qui était la charmante jeune femme au bras de l'homme qu'elle aimait.


La porte du vestiaire des professeurs se referma à grand soin derrière les deux professeurs.
- Eva sait tout, dit Claudia à Adela tandis que celle-ci se préparait pour son cour, revêtant un nouveau cache coeur.
Adela feint l'intrigue à cet instant.
- Et comment? Demanda-t-elle à son amie.
- Mariano lui a dit, répondit Claudia embarrassée.
Adela soupira intérieurement de soulagement et regarda à nouveau Claudia intriguée.
- Mais comment?
- Faut croire qu'il aura pour une fois dans sa vie été loyal envers une femme. Il doit vraiment l'aimer tout de même, en déduisit Claudia comme si elle annonçait une fatalité.
- Et qu'est-ce que tu vas faire? L'interrogea Adela. Enfin, plutôt qu'est-ce que vous allez faire? Rectifia-t-elle.
- Nous? Demanda Claudia intriguée.
- Oui, vous tous les trois! J'te rappelle quand même que vous êtes trois dans cette affaire! La railla Adela.
La jolie professeur de chant soupira longuement puis jeta un regard perplexe à Adela. Les deux se sourirent compatissantes et sortirent des vestiaires.

J'adore le style d'écriture et de descritption, même si j'ai pris un long moment pour lire ta fic, je trouve la fin de chapitre très touchante avec le système des petits mots dans la poche, c'est trop mimi lol!

Vivement que tu nous mettes une suite!

Merci beaucoup! Ravie que ça te plaise! :-)

Je poste une suite...

C'est à cet instant que JJ sortit des toilettes suivie de Juan.
- C'est la dernière fois, Juan, la première fois et la dernière fois soupira JJ; réajustant son sweet tandis que celui-ci se lavait les mains silencieux.
- Juan?!
- Mais au moins ça nous aura appris l'infidèlité de Mariano! Siffla Juan euphorique. Hé Hé! Sacré Mariano! S'exclama Juan, même sur un lit d'hôpital il nous surprendra toujours, on en apprend des belles.
- Moi tout c'que j'dis c'est que j'plainds Eva, acquiessa JJ, sombre.
Juan la fixa un instant.
- Quoi?
Il se mit à rire.
- Juan, arrête c'est pas drôle! S'énerva JJ.
JJ eut beau le fixer haineusement pesant ses mots, celui-ci continua à rire.
- Mais peut-on savoir ce qui te passe par la tête? S'intrigua violemment JJ en le secouant par les épaules. Juan cessa immédiatemment de rire. Ah! Mais je sais! Se ravisa-t-elle, une lueur cruelle et désemparée dans le regard. Tu es nostalgique du temps de ta coucherie avec Diana alors que tu sortais avec Ingrid! S'écria JJ, le regard larmoyant, avant de s'enfuir.

- JJ! S'écria Juan, tentant de la rattraper dans le couloir.
Trop tard, elle était loin à présent et leur querelle d'amoureux alimentait déjà les ragots des quelques élèves de passage dans le coin.
- Ben quoi? La suceptibilité, vous connaissez?! Marmona Juan avant de se baricader à nouveau dans le vestiaire des professeurs.



- Pliez! Oui, très bien Javier.

- Lucia, Pelagïa, un peu plus de concentration serait la bienvenue! Les railla gentillement Adela tandis que les deux élèves discuttaient pendant la série d'exercices à la barre.
Ce qui étonna le plus Adela ce jour là en regardant Pelagïa, ce fut sa mince silhouette. Bien sûr, elle l'avait constaté et admiré depuis les sélections mais ce jour là, on voyant le corps de Pelagïa onduler, se tordre et s'assoupir aisément, comme à son habitude, au rythme des accords, il lui sembla qu'elle avait maigri.


- C'est elle Lola? T'en es sûre? Demanda Lucia à Pelagïa.
- Oui, j'en suis sûre! Attends, t'as pas vu comment il était avec elle dans le hall, et puis à la cafétéria! Chuchotta Pelagïa.
- D'un côté c'n'est pas plus mal, murmura Lucia.
Et son amie s'efforça d'acquiesser d'un sourire dont on ne distinguait presque pas l'amereté qu'il cachait; celle d'un coeur qui se brise.

- Un peu de silence mesdemoiselles...Mumura Adela s'étant approchée mais n'ayant heureusement pas pour elles perçu ne serait-ce qu'un mince filet de leur conversation tant elles étaient toute deux d'une habile discrètion.
- Tout vas bien? Demanda-t-elle discrètement à Pelagïa tandis que celle-ci s'apprettait à effectuer la dernière série de pliés.
Pelagïa lui tira son plus beau sourire en guise de réponse avant de reprendre l'exercice ce qui ravit Adela et lui ôta soudainement aussi vite qu'il était venu son doute; injustifié; pensa-t-elle sur le moment.

Lol, toujours aussi susceptible ce Juan! Mais en même temps, il ne fallait pas l'ouvrir comme ça!

Allez, j'attends ta suite avec impatience, dis nous vite ce qui va se passer, et si cette chère adela a réellement remarqué quelque chose!