OUi je sais la suite a été longue à venir mais bon, tout vient à point à qui sait attendre lol ... dsl pour cette longue attente !
Bonne lecture
CHAPITRE 17
Aux premières lueurs du jour, deux gardes firent leur ronde quotidienne tout autour de l’île. Ils discutaient et tout et de rien, évitant soigneusement de parler de leur chef, bien qu’aucun d’eux ne comprenait ses réactions plutôt excessives, ils préféraient néanmoins se plier à ses exigences et ses excentricités afin d’éviter le moindre incident. Ils stoppèrent un instant devant l’enclos des fauves et ne purent retenir un rictus de dégoût en voyant une des lionnes ronger ce que ressemblait fortement à un avant bras et une main.
- Garde 1 : C’est ce que je crois ?
- Garde 2 : Y a de grandes chances que oui….. pauvre vieux…..Avoir fait tant de kilomètres pour finir comme plat de résistance pour des félins….
- Garde 1 : ouais bon allez on bouge de là, maintenant qu’ils ont pris goût à la chair humaine, mieux vaut pas les tenter.
Confortablement installé dans son bureau, Holgard, visionnait les enregistrements faits sur Shalimar, notant de temps à autre quelques informations sur une feuille de papier. Il tapotait nerveusement en cadence, le bout de son stylo contre sa joue, comme si ce geste l’aidait à mieux interpréter les réactions de la féline. Soudain il fronça les sourcils…..
Il attrapa son téléphone et intima l’ordre à Diensthal de le rejoindre immédiatement.
Cellule N°3
La lame scintillante se rapprochait dangereusement vers Jesse, il n’arrivait plus à réfléchir, devait il se cuirasser aux risques de voir le poison se répandre en lui ? devait il se dématérialiser ? auquel cas le poison se propagerait quand même en lui, ou devait il tout simplement ne rien faire ? Après tout, Diensthal était il simplement en train de le tester et qu’il n’avait nullement l’intention d’aller plus loin, juste l’effrayer… ? Toutes ses questions se bousculaient dans sa tête, il n’arrivait pas à rationaliser. Ce fut la douleur vive produite par la lame s’insérant dans sa peau, millimètre par millimètre qui mit fin à ses diverses questions, le morceau de métal s’enfonçait avec une aisance surprenante. Le moléculaire regarda la lame acérée glisser en lui, sans réagir, il tenta de se cuirasser mais son corps ne répondait plus. Presque impassible il suivait des yeux le parcours du sang sortant de son corps pour couler sur la lame aiguisée. Le flot n’était pas conséquent, mais c’était comme si Jesse sentait la vie lui échapper. Il inspira profondément et
- Holgard dans le haut parleur : Diensthal dans mon bureau immédiatement !
- Diensthal soupirant : Mais pourquoi maintenant ? c’est pas juste !
Il retira d’un geste sec la lame du corps de Jesse. Et tendit l’arme sanguinolente à l’un des gardes.
- Diensthal : Gardez moi ça ! On continuera plus tard ! Soignez le en attendant.
Puis il quitta la pièce sans le moindre regard, sur le pauvre Jesse dont le sang continuait de s’écouler hors de son corps. L’un des gardes attrapa une serviette éponge et la jeta au visage du moléculaire.
- Garde : Tiens, fait compression avec ça monstre !
Emma sentait l’angoisse monter en elle sans vraiment en comprendre la raison, d’abord furtive, la peur avait ensuite progressivement croît en intensité. Elle était maintenant à son paroxysme. Emma avait du mal à réfléchir, à synthétiser et analyser ce qu’elle ressentait. Ses mouvements étaient désordonnés et tremblants. Les mots rassurants d’Adam n’avaient en rien apaisés ses frayeurs, elle comprenait pas ce qui s’immisçait en elle avec une telle force, une telle intensité.
Cellule N°2
- Brennan : Shalimar…..shalimar…..shal……
Le matériel électrique s’agitait de plus en plus, absorbé, happé, par son cauchemar. Sa tête dodelinait de droite à gauche, puis de gauche à droite, comme s’il cherchait à fuir quelque chose.
Soudain, le souffle court, en sueurs, il ouvrit les yeux, les battements de son cœur étaient anarchiques. Il mit quelques instants à réaliser où il se trouvait. Mû par une immense bouffée d’adrénaline, il contracta tout son corps pour tenter de se relever. Mais aucun effet. Son corps semblait ne plus lui répondre. Il avait l’impression d’être simple spectateur et non plus acteur de sa vie. Aux prix d’énormes efforts, il parvint à ramener son bras vers son visage marqué par la peur et la douleur. Chaque geste lui coûtait, il souffrait, chaque muscle de son corps était un supplice. Il ferma les yeux. L’image de Shalimar lui apparut presque instantanément, un timide sourire se dessina alors sur ses lèvres. C’était pour elle qu’il devait se battre.
Diensthal ne frappa même pas, il entra directement dans le bureau d’Holgard, ce dernier lui lança un regard furibond, de quel droit il se permettait d’entrer ainsi sans s’annoncer ? Alors qu’il allait lui faire une remarque cinglante, son attention fut attirée par les moniteurs de contrôle braqués sur la cellule de Shalimar. Un large sourire illumina son visage.
- Holgard : Ca y est ! Il semble que vos expériences arrivent à maturation mon cher ! Le cobaye, pardon notre chère féline (dit il en éclatant de rire), a présenté les prémices du changement….. nous allons pouvoir enclencher la phase numéro 2 de l’expérience.
- Diensthal : Déjà ? Son corps répond déjà aux injections et petites attentions ?
- Holgard : Sans nul doute ! Venez voir vous même !
Diensthal s’approcha frénétiquement du bureau, cette nouvelle semblait le rendre particulièrement heureux et enthousiaste.
- Diensthal : Mais c’est vrai ! ! ! ! Regardez ses yeux……. C’est magnifique ! ! ! Splendide !
- Holgard : Je ne vous le fait pas dire ! Mes bébés vont avoir de la visite…..
a suivre