La passion des séries
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Ici, de nombreux fans partagent leur passion commune pour des séries telles que les frères scott ( OTH), prison break, Buffy-Angel, grey's anatomy Mutant-x, ...et bien d'autres encore!
 
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 La série du Prisme - Noir

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MessageSujet: La série du Prisme - Noir   La série du Prisme - Noir Icon_minitimeMar 12 Fév - 1:35

Fic traduite, elle ne m’appartient pas...

La Série du Prisme
La lumière se divise en un arc-en-ciel, les couleurs de l'amour et de la perte fusionnent brièvement avant de se disperser à nouveau... Les pensées d'Angel et Cordélia, durant une année de naissance, de mort et de changement.


Titre: Noir
Auteur: Dazzle
Traductrice: Aurélie (a.a.k)
Estimation: PG-13
Spoilers: Dans les environs de l’épisode de la saison trois d’Ats "Impardonnable"
Sommaire: Après l’enlèvement de Connor, Angel est paralysé par le chagrin, la colère, le doute et la perte. Septième dans la Série du Prisme, qui suit le développement des sentiments de Cordy et Angel durant la saison trois.

Le symbolisme du noir: peur, anonymat, tristesse, remord, colère, mystère, deuil, mort.

***

"Qu’est-ce que vous faites, bon sang?"

Je peux entendre Gunn hurler sur moi. Je peux sentir le personnel me tirer de la pièce. Mais tout ça semble se passer très loin.

Quelque part, juste à l’extérieur de mon corps, il y a ce monde avec de la lumière et du bruit. Dans ce monde, Gunn crie pour que j’arrête. Fred pleure derrière moi. Et devant moi – s’éloignant de plus en plus, comme en allant au ralenti – il y a Wesley. Je le vois haleter dans son lit d’hôpital, et puis je vois la porte se refermer devant moi, et c’est un soulagement de ne plus le voir.

La rage qui me propulsait disparaît, remplacée par – le néant.

"Angel, arrête, arrête, tu ne le penses pas, tu sais que tu ne le penses pas --" C’est la voix de Fred. Ca doit être les mains de Fred sur mes épaules.

"Sortez-le d’ici ou on appelle la police." Ca doit être un garde de sécurité. Si je tournais la tête un petit peu, je le verrais. Je ne tourne pas la tête. Je fixe la porte fermée.

"Tu ne rentres pas là-dedans." Gunn m’attrape le bras et me tire plus loin. Je le suis, Fred trébuche près de nous, alors qu’on se dirige vers le garage. Je ne résiste pas.

Et puis il fait plus sombre, et ça sent le caoutchouc et l’huile, et je peux voir la camionnette de Gunn. "Je ne sais ce que c’était, bordel," marmonne Gunn, les mots résonnent contre les murs.

"Il est bouleversé," dit Fred. Sa voix est remplie de larmes. "Il souffre. Les gens font des choses qu’ils n’ont pas l’intention de faire quand ils souffrent."

"Il avait l’air d’en avoir l’intention pour moi!"

"Wesley va bien. Il va bien. Si Angel avait vraiment eu l’intention de t – de blesser Wesley, tu crois qu’il n’aurait pas pu le faire?"

Je m’éloigne d’eux de quelques pas. Au bout du garage, je peux voir de fines bandes de lumière, saignant du ciel au-dessus. La lumière est faible et pâle – le ciel est couvert, peut-être. Mais c’est assez. Alors que je me dirige vers elles, je les entends se disputer. Les mots rebondissent sur la surface de mon esprit; ils ont du sens, et cependant ils ne veulent rien dire.

"C’est une chose fichtrement malsaine, attaquer un homme couché dans son lit d’hôpital --"

"Charles – ce qui est arrivé à Alonna – si c’était la faute de quelqu’un, même si c’était quelqu’un que tu aimais – tu pourrais jurer que tu ne ferais pas la même chose?"

Le feu n’est pas la façon la plus rapide de partir. Ca fait mal, ça fait mal comme pas possible. Je me souviens de la dernière fois où le soleil m’a brûlé --

Et puis je m’en souviens profondément en moi, le souvenir me frappant avec la vue et les odeurs et la sensation comme si ça se passait maintenant. Je me tenais dans la cour, et une main était en feu, et dans l’autre bras je portais mon fils.

Je brûlerais pour toujours si ça veut dire que je pourrais sentir son poids dans mes bras une dernière fois. Mon fils. Connor.

Je fais un autre pas vers la lumière --

"Angel! Qu’est-ce que tu fais?!" Fred m’attrape à moitié, me saute dessus à moitié; son petit corps tout mince ne semble même pas avoir de poids. "Tu essayes de sortir? Tu sais que tu ne peux pas?"

"Hey, hey, hey." Gunn se met devant moi, et je n’ai d’autre choix que de le regarder dans les yeux. Ils sont sombres de douleur – rappelée ou nouvelle – alors qu’il me fait face. "Le suicide n’est pas une option, vieux. Je sais que c’est dur --"

"Tu ne sais rien."

"Tu parles que je ne sais pas. Je veux dire, je n’ai même jamais -- " Il n’arrive pas finir. "Je sais ce que ça fait d’avoir mal. J’ai perdu ma soeur, tu te rappelles?"

J’ai perdu ma soeur aussi. Et mon père, et ma mère, et mes amis, et Doyle -- et Buffy – et chacun d’entre eux m’a déchiré en lambeaux, quand j’ai su ce que j’avais fait. Chacun d’entre eux est une blessure de laquelle je n’ai jamais cru que je me remettrais. Et s’ils m’étaient tous rendus, en vie et en bonne santé et m’aimant comme si rien ne s’était jamais passé, je les renverrais tous en enfer si ça voulait dire que Connor pouvait être en sécurité.

"Angel, mec." Gunn essaye fort d’être gentil. C’est nouveau pour lui. Je n’arrive pas à dire si ça lui va bien ou pas. "Tu ne peux pas faire ça."

"Tu ne peux pas m’en empêcher." Je regarde derrière lui, la lumière pas-si-distante.

"Non, je t’en prie --" Fred avance péniblement entre moi et Gunn, passe ses bras autour de ma taille. "Angel – si tu vas là dehors – qu’est-ce qu’on va dire à Cordélia?"

Le nom me rentre dedans, et tout ce qui semblait distant il y a juste une minute – les odeurs, la sensation, la douleur physique – coupe à travers mon chagrin. En une précipitation vive, je suis complètement de retour dans le monde réel. Et c’est mille fois pire.

Je sens mon visage se contorsionner d’agonie, et avant que mes yeux ne se brouillent de larmes, je vois les expressions de Gunn et Fred changer de la panique mal dissimulée au choc et à la douleur. "Oh, mon Dieu," m’étranglais-je. "Qu’est-ce que je vais dire à Cordélia?"

Mes jambes cèdent sous moi, et je m’effondre sur mes genoux. Fred enroule ses bras autour de mes épaules; Gunn se tient près de nous, dressé au-dessus, un gardien silencieux. On est blottis ensemble dans le garage, trois réfugiés d’un monde meilleur dans lequel on ne pourra jamais retourner.

Connor est dans une dimension démoniaque. Mon fils est en enfer. Je me souviens de l’enfer.

"Oh, Angel, je suis désolée, je suis tellement désolée," répète Fred, encore et encore, comme si c’était sa faute d’une façon ou d’une autre. Gunn ne dit rien, mais je sens sa main toucher mon épaule avec hésitation. Je lutte pour ne pas sangloter, parce que si je commence, je ne m’arrêterais pas. Mais les larmes n’arrêtent pas de monter, de ruisseler le long de mon visage, et je ne me sens même pas assez fort pour les essuyer.

Une femme passe à côté de nous, essayant manifestement très fort de ne pas regarder. Je suppose que d’autres personnes ont déjà fait ça. Craquer et pleurer à l’extérieur de l’hôpital. Parfois elles l’ont fait parce que j’ai tué quelqu’un qu’elles aimaient. Elles ressentaient ce que je ressens maintenant. Cette dévastation – ce pire-que-le-néant – c’est ça que j’ai amené au monde pendant un siècle.

Est-ce que les Puissances ont pris mon enfant pour me montrer ça? Si oui, qu’elles rôtissent et périssent. Connor n’était pas une leçon. Il n’était pas un outil pour mon instruction. Il était – son propre chef --

"Allez, Angel." Fred est gentille alors qu’elle essuie mon visage pour moi. "Rentrons à la maison --"

"Je ne peux pas," murmurais-je à travers ma gorge serrée. "Connor – ses affaires sont là. Ses jouets." Un tapis amusant qui couine et clignote, et un chien en chiffon rouge. "Son berceau."

"Alors allons chez moi," dit Gunn. "Tu peux rester là autant de temps que tu voudras. Laisse nous t’installer, ok?"

C’est une petite chose, d’une façon – vient chez moi au lieu d’aller chez toi. Mais Gunn ne m’a jamais invité là-bas et, même s’il ne l’a jamais dit, je sais que c’est parce qu’il avait sagement peur d’Angélus, assez malin pour ne pas laisser un vampire être son ami. J’ai essayé de tuer son meilleur ami il y a dix minutes, mais il fait l’offre ici et maintenant. "Merci," parvins-je à dire, parce que je sais qu’il mérite au moins ça. "Mais je ne peux pas. Je ne peux pas être près de qui que ce soit pour le moment."

Qui que ce soit d’humain.

"On ne te laisse pas tout seul," insiste Fred.

"Je n’irais pas," dis-je. "Je n’irais pas dehors. Je ne – me ferais pas de mal." Je sens plus que voir Fred et Gunn échanger un regard. "Je ne blesserais personne d’autre." Personne d’humain.

"Tu jures, mec?" dit Gunn. "Ne nous oblige pas à dire à Cordélia qu’on t’a perdu aussi."

J’allais sortir dans la lumière et finir tout, et j’aurais fait du mal à Cordélia. Comme si le monde avait besoin de plus de souffrance. "Non," murmurais-je. "Je reviendrais. J’ai juste besoin d’être seul."

D’une façon ou d’une autre je me relève – comment mon corps peut-il encore avoir de la force? J’ai l’impression que mes membres pèsent mille kilos. Ma tête commence déjà à faire mal, une douleur sourde qui palpite des tempes à la mâchoire. Mais je trébuche vers l’égout du garage, soulève le couvercle. Le métal couine, et je peux voir l’entrée du système d’égout.

Fred dit, "Qu’est-ce que tu vas faire?"

"Un peu de bien," dis-je, et je me laisse tomber dans la boue.
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MessageSujet: Re: La série du Prisme - Noir   La série du Prisme - Noir Icon_minitimeMar 12 Fév - 1:35

***

Jusqu’à présent alors que j’y ai réfléchi – et je n’y ai pas vraiment réfléchi – je pensais qu’il faudrait un moment pour que les instincts de chasse me réclament. Mais trois pas dans les égouts et je le sens: un nid de vampires, et pas si loin que ça. Bien sûr, bien sûr, près de l’hôpital, près de la banque du sang, pourquoi se battre quand on peut voler?

Mon visage change et mon âme se calme et mon corps se raidit alors que je cesse d’être un homme. Les crocs qui percent dans ma bouche me disent que je suis à nouveau un monstre. Et un monstre n’a aucune raison d’espérer, aucune raison d’avoir de la peine, aucune raison d’aimer. Juste une raison d’être. Tuer.

Je cours dans les tunnels vers le nid. Mes pieds martèlent le sol et le métal, donc ils m’entendront arriver. Ca n’a pas d’importance. Je mets la main dans ma poche à la recherche du pieu que je garde toujours avec moi. Il est pointu et il est fort et il n’est allé nulle part.

Le premier vampire sort en courant pour voir ce qui arrive. Elle a à peine le temps de réagir avant que je ne plonge le pieu dans sa poitrine. Il y a de la douleur et de la poussière et un cri qui ne dure pas assez longtemps avant de se dissoudre dans le vent.

"C’est quoi ce bordel!?" Un autre vampire passe la tête, et je l’attrape et tord sauvagement. Les os du cou se brisent; un humain mourrait immédiatement, mais il hurle simplement – c’est long et satisfaisant, cette fois. Je lui enfonce le pieu dans le dos au moment où il a fini.

"Bon sang, prenez les épées!" crie un autre à l’intérieur du nid. Et le matin après avoir perdu mon fils pour toujours, je me sens commencer à sourire, parce que je sais combien d’autres meurtres attendent.

***

Le temps que la précipitation de sang m’ait quitté, il est plusieurs heures plus tard. Combien d’heures, je ne sais pas. Pas assez. Mais à un moment je suis la machine tueuse que je suis censé être, et le moment suivant --

Le moment suivant je suis appuyé contre un mur d’égout, la poussière d’encore un autre vampire se déposant en tas à mes pieds, et la colère et la joie se vident lentement de moi. Marée basse. Mon corps ne semble plus fort et puissant. Il semble épuisé et faible, avec les coups distribués par Sahjahn toujours pesants sur mon corps. Mes mains tremblent autour de l’épée que j’ai prise à l’une de mes victimes. Et mon cœur ne battant pas semble quand même se contracter, encore et encore, une pulsation de douleur.

Il y a quelques minutes, j’étais le pourfendeur des Puissances. Maintenant je suis courbé et voûté, un père chagriné à nouveau. Avant j’étais sauvage et indifférent. Maintenant je suis fatigué et larmoyant et j’ai le cœur brisé. Avant je ne me souvenais de rien sur l’amour. Maintenant si. Qu’est-ce que les Puissances veulent de moi ? Veulent-elles un tueur ou un père? Elles ont laissé mon fils être enlevé. Peut-être que c’est ma réponse.

Je lève légèrement la tête, essayant de prendre mes repères. Je cours sous la ville depuis des heures et des heures – ça ne dit pas exactement combien de kilomètres j’ai couvert. Mais je prends mon temps, j’utilise mes sens et ma propre familiarité avec le bas-ventre de la ville, et je réalise ma localisation. Je suis à la périphérie de Silverlake. Je ne suis pas loin de chez Cordélia.

Cordy n’est pas à la maison, évidemment. Elle ne sait rien de tout ça, et elle n’a pas à la savoir, pas encore. C’est la seule qui est toujours dans ce monde meilleur, où nous sommes tous des amis qui s’aiment et vivent ensemble avec mon bébé. Mais je ne peux pas nier à quel point l’envie de la voir me fait mal – juste de la VOIR, même pas qu’elle me voit. Juste pouvoir regarder son visage, pour me rappeler pourquoi j’ai choisi de continuer.

Et c’est là que j’entends le tonnerre.

Je trouve l’échelle – des barreaux en métal coincés dans le ciment – et je commence à grimper. La plaque d’égout n’est pas loin au-dessus de moi; je peux le dire par la façon dont mes pas résonnent sur le métal au-dessus. Je ne vois pas de lumière.

A la place, alors que je grimpe, je sens des goûtes d’eau commencer à éclabousser mes mains et mon visage. Ma chemise – déjà humide à cause du sang et de la bave – commence à être plus froide. Il y a un autre fracas de tonnerre, et cette fois un éclat de lumière, sans aucun doute causé par un éclair. J’atteints le sommet et ôte le couvercle. Et, pour la première fois depuis très longtemps, je me tiens sur un trottoir au beau milieu de l’après-midi. Le soleil ne peut pas me faire de mal, parce que l’orage s’en est débarrassé. De la simple pluie ne rendrait pas la rue sûre pour un vampire; la lumière se faufile à travers les nuages, assez pour tuer en tout cas. Mais le ciel est comme noir maintenant, le vent soufflant autour de moi avec des rafales sauvages. C’est le seul jour qui me permettra et m’autorisera à marcher dans le monde.

Donc je trébuche le long du trottoir, inaperçu. Personne d’autre n’est dehors dans cette bourrasque. Mes pieds semblent trouver le chemin jusqu’à l’appartement de Cordélia tous seuls ; mon corps connaît le chemin même quand mon esprit est trop épuisé et vaincu pour penser.

Je sais où Cordélia garde sa clé de rechange, mais au lieu d’aller la chercher, je pose juste mes mains contre la porte et murmure, "Dennis." Un moment plus tard, la porte s’ouvre. L’appartement de Cordy est confortablement en désordre, rempli avec ses magazines et ses babioles. J’inspire profondément, respirant les parfums de beurre de cacao et de shampoing aux herbes et ce qui est juste intrinsèquement Cordélia. L’effet est immédiat et complet; je vais de l’isolation et de la désolation à être complètement entouré par elle. C’est comme si elle était apparue de nulle part et m’avait enlacé, et pendant un moment ahuri, je me demande si ça va arriver.

Mais ensuite, sur l’air le plus faible de cette inspiration – il y a un autre parfum. Masculin, fort, pas entièrement humain. Groo.

Je commence à rire. Le son est étrange; c’est le rire de l’hystérie, et je le sais, mais ça ne veut pas dire que je peux m’arrêter. Je m’effondre sur son sofa, me cramponnant les côtes alors que je hurle de rire. Groo. Elle est avec Groo. Evidemment qu’elle est avec lui. Je lui ai dit de partir avec lui, pas vrai?

Dennis ferme la porte, mais il ne fait rien d’autre pendant que je convulse de rire. Les seuls autres bruits dans le monde sont le tonnerre, l’éclair et la pluie.

J’ai cédé Cordélia. Pourquoi? Parce que je savais que je ne pouvais pas être bon pour elle. Je ne pouvais pas lui donner ce dont elle avait vraiment besoin – un homme qui pourrait être dans sa vie de toutes les façons, un amant, et oh Seigneur Cordélia mérite un amant, ou un espoir pour un futur. C’est la même raison pour laquelle j’ai abandonné Buffy, à la fin. Donc je n’ai jamais rien dit, jamais fait le premier pas, j’ai laissé Cordélia tranquille pour qu’elle puisse trouver un homme bon.

Et j’ai laissé Connor à Wesley, parce que je devais apprendre à faire confiance à mes amis. Je devais arrêter de penser que le monde tournait autour de moi, que j’étais le seul capable de protéger Connor. Mon fils avait besoin de faire partie du monde, et donc j’ai laissé Wesley le prendre pour la nuit.

J’ai appris à être un bon ami et un bon père.

"N’ais-je pas beaucoup appris?" m’étranglais-je. Personne ne répond.

Mais après quelques minutes de plus, Dennis enroule quelque chose de doux autour de moi. Au début, je pense que c’est une couverture, mais ensuite je réalise que c’est un T-shirt trop grand – un de ceux dans lesquels Cordélia dort. Ca a plus son odeur que quoi que ce soit d’autre dans l’appartement; c’est doux dans mes mains. Je le serre contre ma poitrine, et le rire se transforme enfin en larmes. Les sanglots contre lesquels j’ai lutté à l’hôpital me submergent, et ça semble ok de ne plus lutter.

***

Je me prépare un long moment avant de finalement ouvrir la porte.

Le lobby de l’Hypérion est toujours gâché par le pentagramme sur le sol. Mais la bercelonnette de Connor, ses jouets – ils ont disparu. Je devrais être reconnaissant envers Gunn et Fred; ils les ont enlevé pour moi. Mais ça me fait mal de la même façon.

"Angel?" Fred sort en courant du bureau de Wesley – du bureau. "Angel! Tu es là!" Elle galope vers moi avec ses bras tendus, mais je recule un peu; là tout de suite, toucher n’importe qui d’autre serait de trop. Fred le voit et s’arrête en trébuchant devant moi. "On était inquiet."

Qu’est-ce que je suis censé dire? Je vais bien ? Je me décide pour, "Je suis de retour."

Gunn passe la tête hors du bureau et étudie mon visage pendant une longue minute. Quoi qu’il voit là semble lui aller, parce qu’il dit, "Tu veux aller chez moi, maintenant?"

Je lève les yeux. Je me demande combien de fois j’ai porté Connor en haut et en bas de ces escaliers. "Non," dis-je. "Je vais dans ma chambre." Ils n’essaient pas de m’arrêter alors que je pars.

Ma chambre est une enveloppe noircie. J’inspire, espérant -- redoutant – pouvoir encore être capable de sentir Connor ici, juste un petit peu. Mais il n’y a rien que le bois carbonisé et la fumée âcre.

Les murs sont en lambeaux. Le lit est rempli de suie. La chambre que mon fils et moi partagions – pendant un très court moment, la maison d’une famille petite et étrange mais heureuse – est détruite. Je suis tout ce qu’il me reste. Je m’assieds au milieu de tout ça, négligeant les cendres, le passé, le futur.

C’est ici que les Puissances veulent que je sois. Et donc c’est ici que je dois rester.
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