La série du Prisme - Orange

Fic traduite, elle ne m’appartient pas...




Titre: Orange
Auteur: Dazzle
Traductrice: Aurélie (a.a.k)
Estimation: R
Spoilers: Dans les environs de l’épisode de la saison trois d’Ats "Rivalités"
Sommaire: Cordélia essaye de prendre plaisir à sa nouvelle libération de la peur et des responsabilités – et de se faire à ses souvenirs confus de sa nuit au ballet avec Angel. Sixième dans la Série du Prisme, qui suit le développement des sentiments de Cordy et Angel durant la saison trois.

Le symbolisme de l’orange: chaleur, enthousiasme, éclat, radieux, attention, demandes.

***

Ceci – c’est tout ce qu’un baiser devrait être. Long et chaud et humide et lent, faisant trembler mes genoux et faisant passer mon corps du chaud au froid --

"Cela vous satisfait, Princesse?"

Groo me sourit alors qu’on trébuche vers le lit où – grâce à la Potion d’Amour #9 – je suis sur le point de déflorer le plus grand morceau d’homme depuis que Schwarzenegger n’est plus à la mode. "Ca me satisfait tout à fait," murmurais-je, et on tombe sur le matelas. Ses mains sont agréables contre mon dos, et sa bouche se referme sur la mienne, et son corps est si fort et lourd et oh-mon-Dieu --.

Que Dieu bénisse Pyléa, et que Dieu bénisse la potion, et que Dieu bénisse Sealy Posturepedic.

*****

Donc, l’Ile de Catalina est parfaite. Je suis déjà venue ici, quand j’étais petite et lors de quelques voyages d’école, et je me souvenais que c’était joli. Mais j’étais tellement gâtée à l’époque; je me focalisais sur les points faibles, comme les petites rues étroites et le long voyage en ferry jusqu’au continent. Maintenant, ça semble juste la rendre encore plus parfaite. C’est comme un petit village européen et une île tropicale en un. L’eau est juste assez froide pour vous rafraîchir après une longue journée au soleil. Le soleil brille dans un ciel éclatant, sans nuage. Même le sable est super – doux et pâle et granuleux, plus comme un champ de fleur que comme quelque chose de rocailleux ou couvert de gravier. Et avec une serviette de plage pelucheuse étendue par-dessus, c’est aussi bien qu’un lit.

Je souris vilainement. Ok, pas aussi bien que le lit hier soir.

"Nous devons seulement rester coucher ici?" Groo semble assez perplexe alors qu’il s’étire à côté de moi sur sa serviette. Avec son tout nouveau maillot et ses lunettes de soleil, il semble également merveilleusement sexy. "Nous ne faisons – rien du tout?"

"C’est tout l’intérêt, Grooie," Je soupire béatement. "On n’entaille pas des bêtes. On ne court pas après des démons. On n’essaie pas de nettoyer une nouvelle sorte de bave ou de sang du sol de l’hôtel. Il n’y a que toi, moi, la paix, le calme et Coppertone."

Groo rayonne vers moi. "Vous êtes tout ce dont j’ai besoin pour croire que je suis le plus chanceux des hommes, Princesse."

"Et on n’est même encore arrivé à la partie où je te demande de frotter de l’huile bronzante partout sur mon corps." Je regarde son visage ravi, sens son anticipation faire picoter ma propre peau.

Je ne sais toujours pas quelle partie de moi est un démon, mais si ça ne m’empêche pas d’avoir des jours comme celui-ci – et des nuits comme hier soir – vous savez quoi? Je m’en fiche. Tout ce que je sais c’est que je suis en vie et en bonne santé, et pour la première fois depuis si longtemps je peux penser à l’avenir. Grâce à Groo, je peux même être impatiente de le voir arriver. Plus de maux de tête. Plus de peur. Plus de déni.

Comme j’ai dit, parfait.

*****

Deuxième jour, pas de visions. Je suppose qu’Angel a dû envoyer mon horaire de vacances aux Puissances Supérieures.

Angel. J’essaie de ne pas penser à lui parce que – le numéro ‘je suis cool’ de côté – cette situation est VACHEMENT embarrassante. Je veux dire, on est juste amis, ce qui est une bonne chose, étant donné que si Angel passe le stade amis avec une fille, c’est une bonne façon de finir avec beaucoup de morts. (Ou, plus récemment, avec une toute nouvelle personne vivante qui porte des couches culottes.)

Bien sûr, certaines des choses dans le passé étaient, dirons-nous, déroutantes. Quand on n’a personne dans sa vie, romantiquement parlant, c’est facile de se laisser projeter sur un ami. Angel et moi, parfois on flirte un peu, et je le sais, mais ce n’est rien d’important.

La nuit du ballet -- ok, ça a un peu dépassé le stade 'flirt'. Je dirais que, une fois qu’un gars enlève votre robe, peu importe ce qui se passe, ce n’est plus du flirt. Bien sûr, ce n’était pas vraiment NOUS; c’était Stefan et Marguerite, émotionnellement parlant. Mais c’était définitivement ma jambe et le truc extrêmement grand d’Angel --

Enfin, j’essaie de ne pas penser à Angel. C’est sans intérêt de revenir sur la semaine dernière, ou il y a un siècle, ou peu importe la façon dont vous voyez les choses. Ce qu’il se passe aujourd’hui me va très bien.

Je regarde Groo un moment avant de retourner mon attention sur la route qui vient de l’Hôtel Saint Lauren. Groo sourit, il regarde de tous les côtés, observant tout ce nouveau monde. Pauvre garçon – s’il pense que toute la Terre est comme Catalina, il doit s’attendre à beaucoup de déception.

"Ce véhicule est bien supérieur aux voitures et aux trains," dit Groo. "C’est plus calme, et ça permet le vent frais et la lumière du soleil."

"Les voitures de golfes sont géniales," approuvais-je. "Mais elles ne vont pas beaucoup plus vite qu’un coureur lent. Elles sont supers pour cette petite île, mais tu ne voudrais pas essayer un voyage de 30 kilomètres. Ca te prendrait toute la journée."

"Quelle est la distance de 30 kilomètres?"

"Cette île fait à peu près 30 kilomètres de long."

Groo semble choqué. "Pourquoi quelqu’un voudrait voyager plus de 30 kilomètres en un jour ? C’est un voyage ardu, à ne pas prendre à la légère."

Je ris de pure joie. Pourquoi est-ce que je trouve l’incompétence sociale excitante? "Rappelle-moi de ne jamais t’amener près de l’autoroute à l’heure de pointe, ok?"

"Comment peut-on pointer une heure?" dit Groo, dérouté. Et revoilà le facteur excitant. Je sens un très large et très stupide sourire s’étendre sur mon visage.

Je prends une profonde respiration; l’air salé remplit mes poumons, et je peux sentir mon battement de coeur accélérer juste un peu avec l’oxygène. Mon corps semble sain et fort et en vie. Qui aurait su à quel point ça pouvait être bon ? Là tout de suite, je ne suis pas à moitié démon. Je ne suis pas quelqu’un qui rôde dans la nuit pour traquer les méchants. Je suis juste une fille en vacances avec son amoureux, dehors au soleil, prête pour le surf et le soleil et le sexe et l’amusement. Ca semble génial. Ca ressemble, hé bien, un peu à ce dont ma vie avait l’habitude de ressembler tout le temps.

Non pas que je veux récupérer ma vie comme elle était. C’est peut-être vraiment joyeux et amusant et sexy et très, très agréable de très nombreuses façons dont la Planète Cordy ne l’a été depuis très longtemps – mais ça n’a pas d’importance, pas vraiment. Pas comparé à être la Visionnaire d’Angel. Je me rappelle de ce qui est important.

Quand même, tant que je suis là, je suppose que ça ne ferait pas de mal de regarder pour louer un jet ski --

*****

Après la plongée au tuba, on se promène le long de la plage, en regardant les petits magasins, mangeant et discutant, posant des questions (Groo) et y répondant (moi). Mais principalement, j’apprécie juste le moment, portant un bikini de la couleur d’un feu rouge et capable d’arrêter le trafic pour d’autres rasons, et sirotant mon jus mangue-papaye-goyave, qui doit être la meilleure boisson du monde.

Une famille se ballade le long de la plage aussi – maman, papa, deux petits garçons qui semblent avoir environs quatre et six ans, et une petite fille sur les épaules de maman. Je soupire et Groo me regarde. "Il y a un problème, Princesse?"

"Non. Connor me manque juste un peu."

"Connor est le fils d’Angel, n’est-ce pas?" J’acquiesce, et Groo serre ma main. "Vous l’aidez à prendre soin de lui. Vous êtes une bonne amie."

"Hé bien, oui, j’essaie d’aider Angel. Mais j’aime être avec Connor juste parce que, tu sais? Les bébés ne deviennent pas névrotiques, ils ne se plaignent pas de leur vie amoureuse et ils ne donnent pas leurs opinions politiques. Ils se contentent de manger et dormir et faire leurs besoins et pleurer et jouer et faire des câlins. C’est agréable d’être près de bébés. Ils te font revenir au basique."

"Vous – aimez les enfants, alors?"

Ce jus est tellement bon, et je n’en ai presque plus – ça serait mal d’en reprendre un? Et qu’est-ce que Groo vient de dire? Oh, ouais. "Bien sûr que je les aime. Hey, peut-être qu’on pourrait acheter un de ces petites T-shirts à Connor. Je pense qu’ils ont des tailles bébés --"

"Comme le souhaitez, ma Princesse." Groo prend mon bras et on se dirige vers le stand de T-shirt — qui est commodément situé très près du stand de jus.

*****

Peut-être que c’est le fait qu’on a passé toute la journée ensemble à moitié nus, ou peut-être que c’est le fait que, à sa troisième nuit de non-virginité, Groo attrape sérieusement le pli, ou peut-être qu’il y a un effet aphrodisiaque mystérieux au jus de mangue. Quoi que ce soit, on n’arrive pas à garder nos mains (ou nos lèvres, ou nos langues) chez nous. On ne dort pas. On n’arrête presque pas. C’est comme si je n’arrivais pas à avoir assez de lui. Je serais courbaturée demain, sans mentionner fatiguée, et ça n’a simplement pas d’importance.

On a laissé les lumières allumées les deux premières nuits – j’ai pensé que la première fois de Groo devait inclure la meilleur vue que je pouvais lui donner, ce qui est une fichu super vue, si je puis dire. Mais ce soir j’ai éteint la lampe, et pour un raison ou pour une autre, l’obscurité semble m’avoir libérée. Non pas que je ne m’amusais pas avant, je m’amusais absolument, mais ça c’est différent. C’est -- plus intense. Plus réel.

Dans les ombres, tout ce que je peux voir c’est la silhouette sombre de son corps, l’angle de ses larges épaules et de ses bras musclés, alors qu’il s’abaisse sur moi.

*****

Quatrième jour, et toujours pas de visions.

C’est toujours une bonne chose, évidemment. Je suis en vacances ici, et j’ai passé des mois rien qu’à combattre le mal, donc prendre une semaine de congé n’est pas mal. Ca ne veut pas dire que j’ai abandonné mon devoir. Ca veut juste dire que je suis – en train de recharger. Je me mets en conditions pour encore plus combattre le mal dans le futur. Et puis, j’ai déjà été jusqu’à trois semaines sans vision; ça ne veut pas nécessairement dire quelque chose.

Mais une toute minuscule vision ne serait pas mal.

Rien de gros! Je ne veux pas rentrer à la maison tout de suite. Mais, vous savez, quelque chose qui me donnerait une excuse pour téléphoner – un démon sur Wilshire, comment ça va, je vous vois dans trois jours. (Pour l’instant, avec toute la situation Angel, ça me fait un peu bizarre d’appeler à l’improviste). Ou peut-être quelque chose de surnaturel dont Groo et moi pourrions nous occuper ici; Catalina est trop inondée de soleil pour avoir des problèmes de vampire, mais peut-être qu’il pourrait y avoir une sorte de démon plongeur ou quelque chose comme ça.

Je voudrais juste avoir une preuve que la potion a marché. Que je suis toujours la Visionnaire d’Angel, et que je n’ai pas passé ces dernières nuits à faire disparaître mon don en com-shukant.

Je le mentionne à Groo alors qu’on est assis à la terrasse d’un café près de l’océan, à siroter nos tequilas sunrises. Il hoche la tête avec sympathie – gros chou, il est si gentil pour tout – mais ensuite il dit, "Si vous aviez perdu vos pouvoirs – serait-ce vraiment si terrible?"

"Quoi? Bien sûr que ça le serait!" Je lui lance un regard noir par-dessus mes lunettes de soleil. "Je suis la Visionnaire d’Angel. C’est – qui je suis."

"Vous n’êtes pas qu’une Visionnaire," dit Groo. "Votre devoir sacré, et le courage avec lequel vous le portez, sont très impressionnants, Princesse. Mais vous êtes aussi une bonne amie, et une femme magnifique. Ces choses sont certainement tout aussi importantes."

"Ce ne sont pas les choses qui sauvent les vies."

"N’en soyez pas si sûre," dit Groo. "En tant que guerrier, je sais que nombres d’exploits remarquables sont réalisés au combat. Mais parfois le destin ne dépend pas de l’issue d’une bataille. Beaucoup de guerriers ont été aidés par l’amitié." Son expression est douce alors qu’il couvre ma main avec la sienne et ajoute, "Beaucoup de guerriers sont devenus plus forts grâce à l’amour."

Il est si merveilleux. Mais il ne comprend simplement pas.

Oh, hé bien. Je lui souris en retour et je serre sa main. Même mon Groosalugg ne peut pas être parfait.

*****

Le cinquième jour, je deviens soudainement complètement folle.

On marche à travers les magasins à Avalon, et je vois un salon de beauté. Groo regarde à l’intérieur et dit, "Ce sont des coupeurs de cheveux, Princesse. Comme vous avez coupé les miens."

Il est juste un tantinet triste quand il dit ça, et pour la première fois je réalise -- Groo aimait ses longs cheveux. Bien sûr, pour moi et le reste du monde civilisé, ça semblait bien trop Motley Crue, mais c’était probablement super cool à Pyléa. Je me sens un peu coupable, et puis la folie me submerge, et je dis, "Pourquoi je ne couperais pas les cheveux aussi?" Quand il me regarde, je dis, "Tu as un tout nouveau style, alors pourquoi pas moi?"

Pourquoi pas moi? Je me souviens ce que ça a fait quand je me suis faite couper mes super longs cheveux; bien sûr, j’ai un peu pleuré quand je les ai tous vus sur le sol du salon, mais je me sentais aussi si légère et libre. Les cheveux sont plus lourds qu’on le pense, surtout quand ils atteignent vos coudes. Mes cheveux ne sont pas aussi longs maintenant, mais tout de même – toute cette semaine est à propos de relaxation --

"Faisons une expérience," dis-je, et on entre dans le salon pour voir s’ils prennent sans rendez-vous.

Ils prennent, et je trouve un style et une couleur qui sont jolis sur Cameron Diaz. Puis, pendant l’heure qui suit, Groo doit passer le temps en regardant Vogues pendant que je me fais faire mon tout nouveau look.

Puis je regarde dans le miroir.

"Groo?" Je peux entendre ma voix se briser un petit peu. "Tu aimes?"

"Bien sûr!" Est-ce que sa voix est juste un petit peu trop cordiale? "C’est -- charmant. Comme la nuance des citrons que nous avons vu au marché."

"C’EST la couleur que vous avez choisie," dit la coiffeuse, sentant le problème.

"Tu paries," répondis-je faiblement. Ok, bien sûr, cette coupe était super sur Cameron Diaz, mais sa tête n’a pas exactement la même forme que la mienne, et apparemment je suis une brune naturelle pour une raison. Mais, vous savez – ce ne sont que des cheveux.

Pour la première fois de toute ma vie, je réalise que ça n’a pas d’importance de quoi j’ai l’air. Tout ce qui importe c’est comment je me sens. Mais tout de même, quand je tourne ma tête cette première fois, le poids me manque un peu.

*****

Angel m’embrasse, lentement et profondément, et je peux me goûter sur ses lèvres. Quand nos lèvres se séparent, j’halète, "Il va nous trouver --"

"Il ne trouvera pas." La voix d’Angel est basse et rauque contre le creux de ma gorge. "Il ne peut pas nous toucher. Je suis le seul qui puisse te toucher. Le seul."

Ensemble, on ôte sa veste de costume; alors qu’Angel la fait glisser sur ses poignets, je détache lentement sa ceinture, défait la fermeture éclair de son pantalon. Il me pousse doucement sur le sofa en velours, saisit mes cuisses avec ses larges mains fortes. "Je t’aime," murmurais-je, alors qu’il entre en moi en un mouvement lisse.

Oh, mon Dieu, oh, mon Dieu, c’est si bon, et j’ai attendu si longtemps, et sa bouche est ouverte avec plaisir et émerveillement, et je ne peux sentir rien d’autre que lui en moi, je ne peux regarder rien d’autre que les muscles du bas de son abdomen qui travaillent alors qu’il pousse --

Je me réveille et halète -- oh, mince. Juste quand je pensais que j’avais tout ce truc du ballet derrière moi. Pendant un long moment, je ne peux que rester couchée là, haletante. J’essaye de repousser le rêve – si on n’y pense pas pendant les premiers moments après s’être éveillé, il disparaît si vite – mais je n’y arrive pas. L’image d’Angel et moi, reliés – faisant l’amour – moi qui crie son nom --

Rapidement, je jette un oeil à l’autre oreiller. Groo est profondément endormi, Dieu merci. Si j’ai dit quoi que ce soit dans mon sommeil – enfin, je suppose que j’aurais pu hurler Stefan ou Angel, et aucun des deux n’aurait rendu Groo vraiment content. Mais il est toujours au pays des rêves, et je soupire de soulagement. Ce qui s’est passé au ballet était si surnaturellement bizarre, et il n’y pas de raison pour que Groo le sache un jour, surtout quand c’est quelque chose d’embarrassant entre moi et mon meilleur ami, rien de grave du tout.

Mais ce qui EST grave, c’est finir en culotte et soutien-gorge, couchée sous le dit ami pendant qu’il trace un chemin de baiser en dessous de votre ventre. Oh, mon Dieu. Je sais comment ça fait d’avoir les mains d’Angel sur mes seins. Je sais comment ça fait d’avoir sa langue dans ma bouche. Comment suis-je censée retourner près de lui et faire comme si rien n’était jamais arrivé?

Parce que c’est comme ça que ça doit être. Et je n’y pense plus.

"Groo?" Je fais courir ma main sur son torse.

Il remue et ouvre les yeux. Puis il me sourit et murmure, d’une voix basse, "Comment puis-je vous servir, ma Princesse?"

"Oh, j’aime ce son." Mon corps est si merveilleusement prêt, et il n’a vraiment pas à savoir pourquoi.

*****

"Votre valise a été enchantée," insiste Groo. "Elle arrivait à contenir tous vos articles quand nous sommes arrivés."

J’abaisse le couvercle encore une fois. Ca ne marche pas. "C’est ça les valises. Ca et le fait que j’ai acheté environs huit cadeaux pour Connor."

"Nous pouvons mettre quelques cadeaux de Connor dans mon sac," suggère Groo, soulevant le sac marin qui contient le peu de vêtements qu’il possède dans ce monde et qui a toujours plein de place. Bonne idée. Comment ça se fait que je n’y ai pas pensé?

"Ok – tu prends le sac banane en dauphin, et le bateau et le petit sombrero qu’Angel me laissera mettre, exactement jamais." Groo attrape chaque chose alors que je les lance, souriant devant notre jeu impromptu. Et maintenant, bien sûr, la valise se ferme très bien. Maintenant on peut partir et retourner à la maison – et peu importe à quel point j’avais besoin de ce voyage, je vais être heureuse d’être à la maison. Embarras ou pas.

Groo n’est pas aussi impatient de quitter notre paradis tropical. "Nous avons encore quelques minutes avant l’heure donnée par l’accueil," dit-il. "Devrions-nous apprécier la vue une dernière fois?"

"Ca me semble bien," dis-je, et on sort ensemble sur notre petit balcon. L’hôtel est près du sommet de l’une des montagnes les plus hautes de l’île, donc on a une vue stupéfiante des collines et de la côte de la mer.

Le soleil est brillant – tellement brillant. Je n’ai pas l’habitude d’autant de soleil. Je ferme les yeux, mais il continue de briller au travers, rouge doré et si merveilleusement, inopinément chaud.