La passion des séries
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 La Série du Prisme - Violet

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MessageSujet: La Série du Prisme - Violet   La Série du Prisme - Violet Icon_minitimeMar 12 Fév - 1:32

Fic traduite, elle ne m’appartient pas...

La Série du Prisme
La lumière se divise en un arc-en-ciel, les couleurs de l'amour et de la perte fusionnent brièvement avant de se disperser à nouveau... Les pensées d'Angel et Cordélia, durant une année de naissance, de mort et de changement.



Titre: Violet
Auteur: Dazzle
Traductrice: Aurélie (a.a.k)
Estimations: PG-13
Spoilers: Dans les environs de l’épisode de la saison trois d’Ats "Anniversaire"
Sommaire: Angel est à la fois terrifiée et accablé à la suite de la presque mort et nouvelle identité démoniaque de Cordélia. Cinquième dans la Série du Prisme, qui suit le développement des sentiments de Cordy et Angel durant la saison trois.

Le symbolisme du violet: transformation, mystère, cruauté, deuil, éclaircissements.

***

Je monte les escaliers trois par trois, conscient que Gunn et Wesley halètent derrière moi, essayant de me suivre. Mais je dois la voir – Je dois m’assurer que Cordélia est toujours en vie, que ce qu’on n’a vu n’était pas une sorte d’hasard extraordinaire et bizarre, qu’elle va vraiment bien --

Et j’entre dans ma chambre et vois Cordélia flotter à quelques centimètres du sol en sirotant un soda au raisin.

Je dois être en train d’halluciner. Peut-être que c’est moi que les Puissances testent. Ou peut-être que la combinaison du manque de sommeil et de terreur a finalement brisé le reste de santé mentale fragile qu’il aurait pu me rester.

"Comment ça s’est passé?" demande-t-elle vivement.

"Ca a été – super bien --" dit Gunn entre deux halètements alors que lui et Wes trébuchent derrière moi. "Des méchants ont quitté ce monde pour d’autres dimensions plus chaudes, grâce à Cordy-O-Vision."

"Hé bien, c’est un soulagement," dit-elle. "Maintenant, est-ce qu’on peut trouver comment je descends d’ici."

Mon cerveau bourdonne avec l’explication rapide, embrouillée qu’elle nous a donnée –Cordélia est en partie démon maintenant, et elle ne semble pas savoir plus ce que ça signifie que moi. Elle a des capacités qu’aucun de nous ne peut prédire ni comprendre; dans la voiture, Wesley a dit qu’on aurait juste à voir et observer. Mais tout se résume à ça – Cordy va vivre.

Lorne se tient sous elle, mon fils sur un bras et son propre soda au raisin dans l’autre. "Vous pensez qu’on devrait peut-être remplir ses poches de cailloux?" demande-t-il. "Vous savez, pour avoir du lest."

"Peut-être simplement la nourrir de beaucoup de crème glacée et d’aliments frits," suggère Gunn, et puis il esquive le pied de Cordy alors qu’elle vise sa tête.

"Très marrant," dit-elle. Mais elle rayonne vers lui alors qu’elle tend son soda à Wesley, comme si être suspendue à un mètre du sol est la meilleure chose du monde.

Wesley secoue la tête tandis que nous sommes tous en cercle en dessous d’elle. "Je ne connais pas beaucoup de démons qui ont la capacité de défier la gravité."

"Hé bien, Dieu merci," dit Fred, qui est assise au pied de mon lit. "Si les démons pouvaient généralement voler, on se ferait généralement rosser."

"Cordy?" Le nom semble étrange -- non, c’est ma voix qui est étrange, brisée par l’épuisement et l’effort et l’incrédulité. "Tu vas vraiment bien?"

Cordélia essaye de tendre la main et de me toucher; quand elle n’y arrive pas, elle me sourit simplement, un sourire triste qui appartient à une femme bien plus vieille. Il rempli mon âme, et brise mon coeur. "J’ai un tout petit problème d’hélium," dit-elle. "Mais à part ça -- Angel, ça va. Je vais bien."

Elle va bien. Sauf qu’elle flotte. "Essayons l’approche directe," suggérais-je. Et puis j’attrape les pieds de Cordy – puis ses mollets – puis ses cuisses – puis sa taille – puis ses épaules, tirant tout son corps vers le bas jusqu’à ce qu’elle soit dans mes bras.

Oh, Seigneur. Cordélia dans mes bras – chaude et qui respire et qui me serre et en vie, tellement en vie --

Son poids se pose sur le sol, je peux le sentir dans la manière dont son étreinte change, devient plus solide et réelle. Elle ri doucement, comme à travers des larmes. "De retour sur terre."

"C’est un soulagement," dit Lorne. "J’ai cru qu’on allait devoir te louer à Goodyear."

"Pitié, essaye de ne pas me comparer à un dirigeable," rétorque Cordélia, mais il n’y a pas de colère dans sa voix. Elle sourit toujours, me serre toujours contre elle. "Oh, ouais, la gravité est de retour. Angel a encore sauvé la situation."

Cordélia se recule de moi, rayonnant, parce que j’ai sauvé la situation.

J’ai passé des heures et des heures à la regarder coucher là, en train de mourir, et il n’y avait pas une fichue chose que je pouvais faire, et je le savais, et je devais tout même m’asseoir et la regarder --

Je la pousse sauvagement loin de moi. La violence du coup la choque, stupéfie les autres. Je n’arrive pas à y croire moi-même, mais je n’arrive pas à m’arrêter. "Cordy, à quoi tu pensais, bon sang!" hurlais-je.

"Angel, t’es CINGLE?" crie-t-elle. Elle tire son petit gilet autour d’elle, effrayée et fâchée, et je ne la blâme pas, et je n’arrive toujours pas à m’arrêter.

"Tu étais en train de mourir!" Ma voix se brise sur le dernier mot – autant pour la routine du gros dur – mais ça continue de sortir. "Tu savais que tu étais en train de mourir depuis Dieu sait combien de temps, et tu ne nous l’as même pas dit? On n’a même pas eu une chance d’apprendre ce qui n’allait pas chez toi, ou de trouver comment – comment t’aider --"

"Je vais bien, d’accord?" La peur et la peine de Cordélia se change en pur courroux de Cordy; profondément en moi, je sens quelque chose se tordre de colère, s’accroître davantage. "Je n’avais pas besoin de votre aide."

"Tu as eu de la chance," grognais-je.

"De la chance? Qu’est-ce qui représente la chance dans les sorts flottants-et-démoniaques pour toi?"

Wesley s’avance entre nous avec précaution. "Euh – peut-être qu’on devrait considérer que ceci est du passé --"

Je le pousse sur le côté – pas aussi fort qu’avec Cordy, mais assez fort pour que Gunn et Fred commencent à se rapprocher de la porte. "Je suis – nous sommes tes amis, Cordélia. Tu nous devais la vérité."

Les mains de Cordélia sont sur ses hanches, et son visage est rouge. "Crois-moi, la vérité surestimée. Du genre où j’aurais pu vivre TRES longtemps sans savoir que tu penses que je suis une – quoi déjà – gamine de riches? C’est ça que tu as dit aux Puissances sur moi?"

Et comment diable a-t-elle entendu ça? Ca n’a pas d’importance. "Si tu penses que ça peut être comparé au fait de ne pas nous avoir dit que tu – de ne m’avoir même pas donner une chance de te sauver -- "

"C’est parce que je savais que tu pouvais pas!" Ses yeux s’écarquillent alors qu’elle le dit – Je sais qu’elle le regrette instantanément, mais ça n’a pas d’importance. Je me sens froid et malade et vachement plus mort que d’habitude.

Cordélia se tient là, mal à l’aise, ses mains enfouies dans son gilet. Les autres ont tous l’air de souhaiter pouvoir se fondre dans le tapis. Et je suis le salaud au milieu de tout ça, le type qui vient de déclencher une crise et ne sait pas quoi dire. L’idiot inutile qui ne pouvait même pas la sauver.

Connor commence à pleurer, et le bruit est plus bienvenu qu’il ne l’a jamais été depuis la première fois où je l’ai entendu, quelques moments après sa naissance. Lorne commence à le faire doucement sautiller et dit, "Hey, mon petit chou, allons en bas pour laisser ton vieil homme se calmer --"

"Le vieil homme est assez calme," dis-je, et je tends mes mains vers mon enfant.

Les autres hésitent, et je les déteste pour ça, et je me déteste encore plus parce que je le mérite. "Je vais bien avec lui," dis-je, lentement et délibérément. "C’est vous autres qui devez partir." Alors que je dis les mots, je ne regarde que Cordélia.

Lorne me tend Connor, et je le berce contre moi, vérifiant son lange. J’entends les autres sortir, plutôt que de les voir. Et à en juger par les pas doux qui s’attardent dans le hall, Cordélia est la dernière à partir.
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MessageSujet: Re: La Série du Prisme - Violet   La Série du Prisme - Violet Icon_minitimeMar 12 Fév - 1:32

***

Je me réveille au milieu de la nuit – pas surpris, mais alerte. Mentalement, je repasse les sons dans mon esprit, puis regarde de l’autre côté du lit. Connor est éveillé. Il n’a pas pleuré, mais il a commencé à faire du bruit, à me tester pour voir ce qu’il faut pour réveiller les morts.

Quelque part entre le moment où Cordélia est partie et le moment où j’ai fini de changer Connor, j’ai réalisé depuis combien de temps je n’avais plus dormi pendant plus de 10 minutes d’affilée, ou dans un lit ou sans avoir peur que Cordélia ne soit sur le point de mourir. J’avais commencé à mettre Connor dans son berceau, mais ensuite j’ai su à quel point j’avais besoin qu’il soit près de moi, pour entendre sa respiration et le battement de son coeur. Donc on s’est empilé sur le lit ensemble pendant – je jette un oeil à l’horloge – deux heures, avant que la Stupéfiante Machine à Boire des Biberons ne se réveille, apparemment prête à l’action à nouveau.

Il laisse sortir un pleur – juste un, essayant sa voix. Il me regarde dans le noir, peut-être aussi surpris de se réveiller à mes côtés que je ne le suis de me réveiller à ses côtés. Les livres de bébé disent tous qu’il devrait toujours dormir dans le berceau, mais juste cette fois je n’ai pas écouté, et j’en suis heureux. Je suis peut-être un salaud colérique, ou un homme incompétent qui ne pouvait pas sauver sa – sa meilleure amie, mais c’est un peu lointain pour l’instant. Je pose ma main sur le petit ventre rondouillet de Connor, sens la chaleur de son corps vivant dans le body en serviette éponge.

"Qu’est-ce qui ne va pas, mon grand?" Connor cligne des yeux, fronce les sourcils avec quelque chose qui n’est pas vraiment de la désolation et pousse son poing dans sa bouche. "Je me doutais que tu avais faim. Tu grandis vite, pas vrai?"

Une rapide vérification dans le frigo révèle que je suis à court de biberons ici; je pense qu’il y en a quelques uns de prêts en bas. Je ne suis toujours pas près à affronter les autres, mais à 3h du matin, Connor et moi sommes probablement tous seuls.

Avec mon fils sur l’épaule, je traverse silencieusement le couloir, passant à côté de la chambre de Lorne, de celle de Fred. Il y a une lumière au rez-de-chaussée; on garde habituellement une lampe allumée durant la nuit, au cas où on aurait des clients de minuit ou une envie de manger.

Et alors que je me rapproche du lobby, cette faible lumière me laisse voir Cordélia, recroquevillée sur le sofa circulaire dans ce qui semble être la position la plus inconfortable pour dormir. Mais elle dort, donc si je le voulais, je pourrais aller prendre le biberon de Connor et remonter, ni vu ni connu.

Mais la vue d’elle – à la fois la façon inconfortable dans laquelle elle est couchée et la simple montée et descente de sa respiration – me pousse à aller près d’elle. "Hey," dis-je doucement, secouant son épaule avec ma main libre. "Ca ne doit pas être agréable."

"Hmmmph -- quo?" Cordélia se redresse et me regarde avec incompréhension. Puis elle se souvient qu’elle voulait me parler, et elle sourit. Puis elle se souvient qu’elle est fâchée contre moi, et le sourire a totalement disparu. "Il t’en a fallu du temps."

"Pourquoi es-tu -- Cordy, si tu ne te sens pas assez en forme pour conduire jusqu’à chez toi --" Oh, mon Dieu, elle est encore trop faible pour conduire, et je l’ai poussée, et -- "Tu sais qu’il y a des chambres, il y a des lits --"

"Je me sens bien," insiste-t-elle, puis elle s’étire et grimace quand son dos craque. "Je n’avais pas l’intention de dormir ici en bas. Je pensais que même toi, tu ne serais pas assez têtu pour ne pas descendre après quelques minutes. Je suppose que j’ai mal supposé." Ses yeux sont sombres alors qu’elle fronce les sourcils vers moi. "Mais tu es finalement là. Alors, tu es descendu pour me crier dessus encore peu?"

Je me sens mal, mais pour une fois, la discrétion n’est pas la meilleure partie du courage. Je le dis gentiment, mais je le dis: "Tu es restée pour me mentir encore un peu?"

Cordélia veut s’emporter devant ça, mais elle ne peut pas. Elle est trop fatiguée – même dans l’ombre, je peux voir les cernes violacées sous ses yeux. Et, aussi fâchée qu’elle est, elle sait que ma question est pertinente. "Angel – ne sois pas fâché contre moi," dit-elle finalement. "Tu ne comprends pas comment c’était."

Elle ressemble à la fille de 21 ans qu’elle est, ensuite -- incertaine, douce, encore effrayée. Je m’assieds à côté d’elle. "Raconte-moi."

"Je n’étais pas certaine que j’étais en train de mourir," dit-elle. "Les docteurs disaient – enfin, ils disaient une chose, et puis la semaine d’après ils disaient quelque chose de totalement différent. Ils n’avaient manifestement pas la moindre idée de ce dont ils parlaient."

"Je sais que ça devait être déroutant," répondis-je. Connor remue contre moi, toujours affamé, mais pour l’instant, il peut être apaisée avec une tape sur le dos. "Mais Cordy – je veux dire, manifestement, ils savaient de quoi ils parlaient. Ils ont dit que tu étais en train de mourir, et c’était le cas." Cordélia était en train de mourir. Elle était couchée sur mon lit, immobile et silencieuse et en train de mourir --

"Je suppose," dit-elle misérablement. "Je veux dire, je ne le savais vraiment pas des docteurs – ces derniers mois, je ne lisais même plus la plupart des résultats des tests. Mais parfois je m’interrogeais. Je pensais que peut-être je pouvais le sentir arriver."

"Doux Jésus, Cordy." Je prends ma propre terreur de ces dernières heures, l’étend sur plusieurs mois, et essaye d’imaginer ce que ça a dû être pour elle. Je n’y arrive pas. "Mais même si tu avais juste peur, tu aurais pu nous le dire. Même si je – même si je ne pouvais pas te sauver, j’aurais au moins pu – essayer de t’aider à ne pas avoir peur." Rien que ça. Mais au moins, ç’aurait été quelque chose.

"Angel, je ne le pensais, que tu n’étais pas capable de me sauver. Je ne le pensais pas. Je t’en prie, ne crois pas que je le pensais." Cordélia pose ses mains contre mon torse; ses mots font moins pour me calmer que la sensation de sa peau, si chaude et vivante contre la mienne.

"Tu pensais quelque chose."

Elle soupire et lève les yeux au ciel – pour des conseils? Essayant de flotter à nouveau? A la place, elle dit, "Angel – je n’avais pas peur que tu puisses pas empêcher que ça arrive. J’avais peur que tu le fasses."

"Quoi? Evidemment que je l’aurais empêché, Cordy. C’était en train de te tuer --"

"Et comment tu l’aurais empêché, hein ?" Cordélia est sur ses pieds en un instant, faisant les cent pas devant moi. Les mots se déversent d’elle, mais elle dit ceci autant pour elle-même que pour moi. "Il n’y a qu’une manière par laquelle tu aurais pu l’empêcher. Et c’était de se débarasser de mes visions. Tu me les aurais faites enlever, et je ne le voulais pas."

"La dernière fois que tu étais en danger --" Un souvenir du visage de Cordélia, effrayé et brûlé, me revient en tête, envahi mes pensées, s’en va. " -- tu étais prête à abandonner les visions, là."

"Seulement parce que j’avais peur. Mais une fois que j’ai eu l’occasion d’y réfléchir un peu plus, de réaliser ce que ça représentait pour moi et pour toi et pour toutes ces personnes qu’on aide – J’ai su que ç’aurait été mal. Je devais garder les visions, Angel. Je devais continuer à être ta Visionnaire. Tu aurais pu me prendre les visions, mais si ça avait voulu dire que je n’étais plus ta Visionnaire – alors tu ne m’aurais pas sauvée. Pas vraiment. Je devais croire que ça allait bien finir, parce qu’on faisait ce qui était bien."

Elle est si jeune. Elle pense encore que ça pourrait être si simple. "Tu aurais quand même dû nous le dire."

Cordélia pince les lèvres. "Tu es en train de me dire que tu aurais fait ce que je voulais? Tu m’aurais laissée garder les visions?"

"Je ne sais pas," confessais-je. "Mais au moins, j’aurais pu juste – être là pour toi. Tu devais avoir tellement peur, Cordélia. Et je me repose sur toi pour tellement de choses. Je veux que tu puisses te reposer sur moi aussi." Moi, le roc stable et le réconfort et l’ancre de quelqu’un. Ok, c’est peu probable. Mais ça serait chouette d’essayer parfois.

Elle soupire. "Je sais que je peux me reposer sur toi si je le dois, Angel. Mais ces derniers mois, je ne savais pas de quel côté me reposer. Je ne passais pas mes nuits assise dans mon lit, terrifiée par le sujet. Je n’y pensais si merveilleusement pas, du TOUT. Tu me connais. Si je ne veux pas aller par-là, mon cerveau ne va pas par-là. Fin de l’histoire."

Cordélia dit juste ça pour que je me sente mieux, mais ça marche parce que, au moins, c’est la vérité. La pensée d’elle toute seule et effrayée ces derniers mois – je suis heureux que c’est juste une idée, et non une réalité.

Mais au moment où je pense que l’humeur s’est allégée, Cordélia fronce les sourcils à nouveau et me frappe sur le bras. "Aïe!"

"Je crois que nous devons discuter d’un certain commentaire sur une gamine de riches?"

Oh, merde. "Cordy --"

"N’essaye pas de me Cordy-er. Et ne songe même pas à plaider le devoir du biberon. Connor est à moitié endormi, à nouveau." Je baisse les yeux et vois que c’est vrai. Quelle façon de louper le travail, petit homme. "Pourquoi tu as dit ça?"

Je réfléchis à ce que j’ai dit dans cette chambre, et mon ventre se serre alors que je réalise l’intensité de ce que j’ai confessé là-bas – ce que j’ai admis tout haut pour la première fois. Avec hésitation, je demande, "Cordy – qu’est-ce que tu as entendu?"

"Que tu penses que je suis une petite fille riche et gâtée de qui les Puissances de ne devraient pas s’incommoder," dit-elle. "Ou quelque chose comme ça."

J’étudie attentivement son visage. Elle est fâchée – pas aussi fâchée qu’elle veut le faire croire, mais assez fâchée. Mais elle ne retient rien. Je souhaiterais avoir un souffle, pour que je puisse le relâcher. Cordélia n’a pas entendu. Elle ne sait pas. "Tu sais que ce n’est pas ce que je pense de toi," dis-je, parce que c’est la manière la plus simple de le faire.

"Si ce n’est pas le cas -- " Mince, elle croit réellement que j’aurais pu le penser, au moins un petit peu. "—alors pourquoi tu l’as dit?"

Je me pose la même question, puis lui répond lentement. "Je pensais que – si je prétendais que tu n’avais pas d’importance pour moi – alors elles ne te prendraient pas pour me faire du mal."

"Tu pensais qu’elles faisaient tout ça pour TE faire du mal?" Cordélia secoue la tête, à moitié avec amusement, à moitié avec incrédulité. "Allô, c’était MA tête qui allait exploser! Tu penses vraiment que tout l’univers n’est là que pour t’atteindre?"

J’ouvre la bouche pour protester, mais ensuite je m’arrête. Je commence à réfléchir -- Wolfram & Hart, Holtz, Kate, Drusilla, le Conseil des Observateurs, la Force, les bohémiens --

Cordélia halète et plaque sa main sur sa bouche. "Oh, mon Dieu! Tu le penses! Parce que c’est – hé bien, c’est un peu le cas."

On se fixe pendant une longue minute, et puis on éclate de rire. Connor se réveille et commence à pleurnicher, et je le berce contre moi, mais je ris trop fort pour aller dans la cuisine. L’univers est là pour m’atteindre. Bien sûr. Ca explique tout. Pourquoi ne l’ais-je pas vu auparavant?

Comme toujours, il m’a fallu Cordy pour que je le voie.

Elle glousse et essuie les larmes de ses yeux alors que je me lève. "Allez," dis-je entre deux rires. "Allons prendre son biberon."

On entre dans la cuisine et donnons enfin son lait à Connor; il n’arrive pas encore vraiment à agripper le biberon tout seul, mais c’est clair qu’il aimerait essayer alors qu’il avale goulûment son repas. "Désolé de t’avoir fait attendre," murmure Cordélia alors qu’elle se penche et embrasse son front. "Mmmm. Cette odeur juste au dessus de sa tête? Qu’est-ce que c’est? Juste une pure odeur de bébé, je suppose. Pourquoi est-ce que ça sent si bon?"

"Je ne sais pas." Me tenant là dans la faible lumière, avec Cordélia forte et en vie et à mes côtés, et Connor chaud et en bonne santé dans mes bras, je sens les dernières tensions se dissiper en moi. "Prends-le, tu veux?"

"Hein? Bien sûr." Cordélia tend ses bras, et je lui passe le bébé et le biberon. Elle a directement la bonne prise, et Connor ne rate pas un temps. "Pourquoi est-ce que tu --" Sa voix s’interrompt alors que je les enveloppe tous les deux dans une étreinte. "Oh," murmure-t-elle, et elle pose sa tête contre mon torse – se reposant sur moi, juste un tout petit peu, juste pour ce moment, et c’est assez. Connor remue légèrement entre nous, et la joue de Cordélia est douce contre ma peau.

Pendant si longtemps, je me suis battu pour des choses immatérielles – la justice, le salut, la rédemption. Faisant toutes parties de ma mission et de mon devoir. Mais à cet instant, je réalise comme c’est bon de savoir que tout ce pourquoi vous vous battez – tout ce que vous aimez – peut être contenu dans votre étreinte. En sécurité, dans vos bras.
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